Un homme arrêté pour avoir voulu faire exploser la Fed à New York

Un homme a été arrêté mercredi à New York après avoir tenté en vain de faire exploser une bombe de 450 kilos devant un bâtiment de la Réserve fédérale à New York.

Quazi Mohammad Rezwanul Ahsan Nafis, âgé de 21 ans, originaire du Bangladesh était arrivé aux États-Unis en janvier 2012 avec l'un de ses oncles. Avant de quitter le Bangladesh, il était étudiant en génie électrique à l'université North South University de Dacca. Il s'était dans un premier temps rendu à l'université du Missouri avant de déménager à New York.

Il a évoqué des liens à l'étranger avec al-Qaida et il avait alors tenté de créer une cellule terroriste aux États-Unis et cherché des contacts avec al-Qaida à l'intérieur du pays, pour l'aider à perpétrer son attentat. Mais l'une de ses "recrues" était une source du FBI, ce qui a permis aux autorités de surveiller - et même d'aider - le jeune homme durant les mois où il s'est préparé.

Le bâtiment qu'il visait, se trouve à proximité du site du World Trade Center, cible des attentats du 11 Septembre qui avaient fait près de 3 000 morts en 2001 dans le sud de Manhattan.

Dans une déclaration écrite, Nafis avait prévu de revendiquer son acte au nom d'al-Qaida, en précisant qu'il voulait "détruire l'Amérique", et que la façon la plus efficace pour le faire était de cibler l'économie américaine. Dans sa déclaration, il avait aussi, selon la procureure, inclus des citations de notre "bien aimé Cheikh Oussama Ben Laden". Mais son complot avait fait long feu dès le début.

Nafis a alors pris le temps d'enregistrer une petite vidéo dans un hôtel voisin, affirmant : "Nous ne nous arrêterons pas jusqu'à la victoire ou le martyre." Et il a ensuite tenté à plusieurs reprises, en vain, de faire exploser sa bombe avec un téléphone portable. La police l'a alors arrêté. Il est accusé de tentative d'utilisation d'une arme de destruction massive et de tentative de fournir un soutien matériel à al-Qaida et risque la prison à vie.

Selon le beau-frère de Nafis, sa famille s'était entretenue avec lui quelques heures avant son arrestation et avaient même discuté d'une épouse possible pour lui. "On a entendu les informations ce matin. Ici tout le monde pleure", a dit ce proche de 21 ans, qui se présente sous le seul prénom de Arik. "Nafis n'a jamais montré une quelconque forme de radicalisation lorsqu'il était au Bangladesh. Il faisait ses prières cinq fois par jour et lisait le coran tous les jours", a-t-il ajouté, interrogé depuis le domicile familial à Dacca.